Les transferts de la diaspora africaine : une source vitale de la croissance économique

Les transferts de la diaspora africaine : une source vitale de la croissance économique

transfert-argentUn nouveau rapport s’est lancé conjointement par la BAD et la BM sur l’importance des Fonds transférés par les migrants africains dans la relance économique de leurs pays d’origine. Intitulé  « Leveraging Migration for Africa: Remittances, Skills, and Investments (l’impact des migrations sur l’Afrique: Envoi de fonds, renforcement des compétences et investissements)», le rapport montre que  les envois de la diaspora africaine jouent un rôle incontournable dans la baisse de la pauvreté, car ils servent de sources stables de financement pour le développement socio-économique notamment  dans l’amélioration des secteurs de base à savoir : la santé, l’éducation et le démarrage des affaires.

L’étude indique aussi que l’apport de la diaspora en matière de devise  permettra aux  pays africains d’augmenter les fonds de l’ordre de 5 à 10 milliards de dollars par année. Les fonds transférés par les 30 millions d’africain vivant à l’étranger constituent  une importante source de capitale après  les IDE, ils représentent  36% du niveau d’investissement global au Burkina Faso, 55% au Kenya, 57% au Nigeria, 15% au Sénégal et 20% en Ouganda.
Les principales  destinations de la diaspora de l’Afrique subsaharienne  sont : la France (9% du nombre total d’émigrés), la côte d’Ivoire (8%), l’Afrique du Sud ( 6%), l’Arabie Saoudite (5%) , les Etats-Unis et le Royaume-Uni ( 4% chacun), alors que 90% des migrants de l’Afrique du nord sont généralement installés dans les pays occidentaux .
Selon  Hans Timmer, directeur du Groupe des perspectives de développement à la Banque mondiale, un grand défit attend les responsables africains pour tirer profit des avantages économiques  de ce phénomène, « C’est pourquoi il est essentiel d’adapter les mesures prises au niveau des politiques en réponse aux facteurs démographiques, et de concevoir des arrangements multilatéraux pour gérer les migrations futures».

Martin Levalois

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