Libye : Les raids aériens revendiqués

Libye : Les raids aériens revendiqués

« Lundi à Tripoli, deux avions non identifiés ont perpétré des frappes contre des positions de miliciens rivaux en plein affrontement », a annoncé le gouvernement. Ces raids aériens ont été revendiqués par un général rebelle alors que les Etats-Unis et la France ont tenu à démentir toute implication dans cette attaque.

revendication-raids-libyeLe gouvernement libyen a reconnu, par voie de communiqué, « tout ignorer de l’identité des deux avions ». Toutefois, a-t-il indiqué que ces appareils ont bombardé, lundi à l’aube, des positions des miliciens s’affrontant à l’arme lourde dans la périphérie de la capitale libyenne. Son de cloche différent provenant du général Saqr Jarouchi, qui a confié à l’AFP que les deux avions appartenaient au général rebelle Khalifa Haftar, dont il est proche. « Ce sont nos avions qui ont lancé les raids », a-t-il affirmé. Et de préciser que des « miliciens de Misrata (est) ont été pris pour cible ». Actuellement, ces derniers miliciens, islamistes, combattent contre les miliciens nationalistes de la région de Zenten (ouest). Ceux-ci auraient le soutien du général Haftar, hostile aux djihadistes. Les deux parties belligérantes visent à contrôler un pont qui enclave l’aéroport. Situé dans le sud de Tripoli, ce passage stratégique est actuellement sous le contrôle des miliciens de Zenten.

Malgré cette revendication, l’origine des deux avions demeure mystérieuse. Pour la branche de l’armée de l’air libyenne basée à Tripoli, « c’est un raid mené par des avions étrangers et non libyens », a-t-elle indiqué par voie de communiqué. En guise d’explication, il semble que les avions nationaux sont incapables de mener des attaques nocturnes et également d’être approvisionnés au sol au retour de bases aussi lointaines que celles du général Haftar.

Pour rappel, cette branche ne s’était pas ralliée aux troupes du général Haftar à Benghazi. Face à cette position, la France et les USA ont directement nié toute implication.

Martin Levalois

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